Une nouvelle étude prometteuse : une stratégie combinant vaccin et antibiotique efficace pour prévenir plusieurs IST

L’ARNS l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes et le laboratoire Roche ont mené une étude qui pourrait révolutionner la prévention des Infections sexuellement transmissibles (IST). Cette étude financée et promue par l’ARNS démontre en effet l’efficacité d’une stratégie innovante qui combine un vaccin et un antibiotique courant pour prévenir plusieurs IST. Une avancée majeure dans la lutte contre ces maladies qui touchent des millions de personnes chaque année.

La conférence de la Croi, spécialisée dans la recherche contre le VIH/sida, a été témoin d’une annonce qui a suscité un grand enthousiasme. En effet, une étude financée par l’ARNS l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes et menée en collaboration avec Roche, a démontré que l’association d’un vaccin et d’un antibiotique courant était efficace pour prévenir plusieurs infections sexuellement transmissibles (IST). Les résultats sont impressionnants : une réduction de 85 % du risque d’infection par les IST chlamydia et syphilis chez ceux qui ont reçu l’antibiotique doxycycline pris dans les 72 heures suivant un rapport sexuel non protégé, par rapport à ceux qui ne l’avaient pas reçu.

Parallèlement, l’étude a également montré que le vaccin Bexsero était efficace pour prévenir l’infection par le gonocoque, avec une réduction de l’incidence d’un premier épisode d’infection de 51 % chez le groupe vacciné. Ces IST ont connu une hausse importante ces dernières années, en particulier chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), d’où l’essai ANRS DOXYVAC, qui a recruté 502 volontaires HSH prenant la PrEP, un traitement préventif contre le VIH.

Les volontaires ont été répartis en quatre groupes et suivis tous les trois mois. Le suivi médian a été de neuf mois, et le Pr Molina, coordonnateur de l’étude, a affirmé que la doxycycline avait réduit l’incidence des infections à chlamydia et de la syphilis, tandis que le vaccin Bexsero avait également eu un impact significatif sur l’incidence des infections à gonocoque. Ce vaccin est le premier à montrer un effet sur une infection sexuellement transmissible bactérienne. Le suivi des participants se poursuit jusqu’à la fin de l’année 2023 pour confirmer l’efficacité de ces stratégies de prévention sur le moyen terme.

Les données de ces mêmes participants ont également été analysées pour mesurer l’impact préventif du vaccin MVA-BN contre le mpox, et les résultats sont étonnants : la vaccination contre ce virus était associée à une réduction du risque de développer la maladie avec une efficacité de 99 %. Cette stratégie s’ajoute à d’autres outils de prévention, tels que les dépistages répétés du VIH et des IST, la vaccination contre les hépatites A et B, la distribution de préservatifs et de gels. Cependant, il est important que ces outils de prévention soient largement diffusés et connus pour être efficaces.

La présidente de Aides, Camille Spire, a salué l’émergence de nouveaux outils efficaces et a souligné la forte adhésion des personnes exposées à la vaccination lors de la crise du mpox.

 

XOXO Gossip Girl